Page:Fréchette - Les Fleurs boréales.djvu/65

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là n’ont pas même eu leurs quelques pieds de terre :
Leur linceul est l’oubli ; leur tombe est un mystère.
Jamais, an fond des bois, le touriste rêvant
Ne lira leurs adieux sur le bouleau mouvant ;
Et, le soir, au foyer, nulle voix printanière
Ne mêlera leurs noms aux chants de la chaumière.
Pour eux nuls souvenirs, nul bruit de pas aimés...
Dans vos tombeaux errants, pauvres perdus, donnez !



Ottawa, novembre 1866.