Page:Fréchette - Les Fleurs boréales.djvu/67

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C’était un soir d’été, calme et silencieux,
Un de ces soirs charmants qui font rêver aux cieux,
Un soir pur et serein. Les vastes solitudes
Semblaient prêter l’oreille aux étranges préludes,
Aux premiers sons perdus du sublime concert
Que l’orchestre des nuits dit au vent désert.
Le firmament s’ornait de brillants météores ;
La brise roucoulait dans les sapins sonores
Et les petits oiseaux, dans le duvet des nids,
Chantaient sous l’œil de Dieu leurs amours infinis !

                                *

Vous étiez là, Louise ; et vous savez sans doute
Ce que mon cœur disait tout le long de la route.