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Sa force et sa fierté, ses fruits et son ombrage,
C’est à vous qu’on les doit, ô Français d’un autre âge !
Phalange de martyrs et de héros chrétiens,
Des grands projets de Dieu si longtemps les soutiens,
Et dont La Salle en lui résume la légende.
Donc, gloire à toi, Rouen, noble cité normande !
Dresse une fois de plus ton beau front triomphant,
Et vois, pour rendre hommage à ton illustre enfant,
Sous tes antiques murs, dans un transport lyrique,
S’embrasser aujourd’hui la France et l’Amérique ![1]
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d1/Fr%C3%A9chette_-_Po%C3%A9sies_choisies%2C_I%2C_1908-125.jpg/200px-Fr%C3%A9chette_-_Po%C3%A9sies_choisies%2C_I%2C_1908-125.jpg)
- ↑ Cavelier de la Salle était natif de Rouen. Il découvrit les bouches du Mississipi en février 1682, et fut massacré par ses compagnons le 21 mai 1687. On lui a élevé un monument commémoratif dans la cathédrale de Rouen, le 26 mai 1887. C’est pour cette occasion qu’a été composée la présente pièce — ce qui explique l’allusion qui la termine.