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Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/16

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C’est en France où sont nés ses ancêtres, et c’est à la France dont il enseigne le nom vénéré à son fils, que le poète canadien apporte son volume de vers. Tous ceux qui aiment les hauts sentiments, les accents fiers, les beaux vers et les grands souvenirs lui dirent : Merci !

Et il m’a semblé, en lisant cette Légende d’un Peuple, non pas respirer une gerbe de plantes exotiques, mais aspirer le parfum de fleurs des champs français, cultivées là-bas dans quelque arpent de neige, dans la terre canadienne, la terre fraternelle, où, si nous n’avions plus de patrie, nous retrouverions encore la patrie, comme les bras d’une aïeule en cheveux blancs rendent parfois à l’orphelin les caresses de la mère.

Mais quoi ! la France est là, vivante, renaissante, militante, et le battement de son cœur a son écho jusqu’au pays d’où revient M. Louis Fréchette, pour nous consoler et pour nous charmer.


Jules Claretie.

Paris, 13 octobre 1887.