Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/324

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Oui, sur un huitième du globe
C’est l’étendard officiel ;
Mais le coin d’azur qu’il dérobe
Nulle part n’obscurcit le ciel.

Il brille sur tous les rivages ;
Il a semé tous les progrès
Au bout des mers les plus sauvages
Comme aux plus lointaines forêts.

Laissant partout sa fière empreinte,
Aux plus féroces nations
Il a porté la flamme sainte
De nos civilisations.

Devant l’esprit humain en marche
Mainte fois son pli rayonna,
Comme la colombe de l’arche,
Ou comme l’éclair du Sina.