Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/325

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Longtemps ce glorieux insigne
De notre gloire fut jaloux,
Comme s’il se fût cru seul digne
De marcher de pair avec nous.

Avec lui, dans bien des batailles,
Sur tous les points de l’univers,
Nous avons mesuré nos tailles
Avec des résultats divers.

Un jour, notre bannière auguste
Devant lui dut se replier ;
Mais alors s’il nous fut injuste,
Il a su le faire oublier.

Et si maintenant son pli vibre
À nos remparts jadis gaulois,
C’est au moins sur un peuple libre
Qui n’a rien perdu de ses droits.