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Et, féroce, sanglant, tomahawk à la main,
Aux pas civilisés barrera le chemin !

Bien plus : prêtes toujours à s’égorger entre elles,
Et trouvant l’ancien monde étroit dans leurs querelles,
Pour donner à leur haine un plus vaste champ clos,
Les vieilles nations ont traversé les flots.
Albion, de la Gaule éternelle rivale,
Albion contre nous s’allie au cannibale,
Et durant tout un siècle, ô mon noble pays !
Veut ravir la victoire à tes destins trahis.

N’importe ! sur la vague, au fond des gorges sombres.
Par les gués, sous les bois, jusque sur les décombres
Des villages surpris, combattant corps à corps,
Avec la solitude et le ciel pour décors,
Mêlant, prêtre ou soldat qu’un même but attire,
Les lauriers de la gloire aux palmes du martyre,
Le bataillon est là, toujours ardent et fier ;
Et, jaloux aujourd’hui des prouesses d’hier,