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XI
PRÉFACE

l’on trouve disséminées dans tout le sud de l’Afrique, depuis le Cap jusqu’au Limpopo.

Ici ce n’est plus seulement avec la Grèce antique que nous trouvons des points de contact, mais avec les peintures tracées sur les parois des grottes par les habitants préhistoriques du midi de la France, ces files d’animaux, bœufs, chevaux, antilopes, éléphants, qui ont été une révélation pour les archéologues.

C’est la même puissance d’observation et la même sûreté de main, le même sentiment de la forme et du mouvement dans la reproduction de figures et parfois de scènes où les animaux tiennent la place principale.

Nous avons là un art, qui n’a pas reçu tous les développements dont il était susceptible, mais qui avait atteint, presque du premier coup, à une perfection qui excite notre admiration.

M. Christol nous donne, dans une belle planche en couleurs, une de ces peintures dont il avait déjà, en 1884, présenté à la Société de géographie de Paris une esquisse depuis lors souvent reproduite : Une bande de nègres, véritables géants, le bouclier garni de traits dans une main, de l’autre brandissant un