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C0RRESPONDANCE DE FRÉDERIC II

AVEC M. D’ ALEMBERT. LETTRE PREMIÈRE. De M. d'Alembert. Paris, ce 11 mars 176o, SlRE, J’Ai trop bonne opinion de ma patrie pour imaginer qu’elle me fasse un crime de la recon- noissance ; mais dû t’il m’en arriver des mal- heurs, que je ne dois ni prévoir ni craindre, je cède à un sentiment plus fort que moi. Je supplie donc V. M. de. recevoir mes très- humbles & très respectueux remerciemens pour la belle Épître dont elle vient de m’honorer. Mon amour-propre, Sire, en est si flatté, & à si juste titre, que mes éloges doivent être sus- pects ; cependant, ma vanité mise à part, il ne me paroît pas possible d’exprimer, avec plus de force & de noblesse des vérités importantes au genre humain, & malheureusement trop peu A3