Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/103

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un portefeuille sous le bras, et la farce était jouée.

Rien de pittoresque comme le déballage d’un de ces musées de cire. Tous ces personnages se dévissent ; toutes ces têtes sont placées dans de grandes caisses pleines de sciure de bois, comme le panier de M. Deibler ; dans cette grande promiscuité de la célébrité il y a des antithèses inénarrables : c’est ainsi que le président de la république voyage depuis dix ans entre Tropmann et Billoir, les deux assassins légendaires.

L’entre-et-sort, c’est la baraque où le public ne fait qu’entrer et sortir ; c’est le refuge des femmes colosses, des femmes-torpilles, des monstres de toutes sortes, des fosses à reptiles. On entre, on regarde, on paye. Quelquefois, moyennant doux ou trois sous, on peut toucher. Là tous les trucs sont bons, et ceux grâce auxquels le spectateur est mystifié sont les meilleurs.

On vous propose de contempler les êtres les plus laids de la création et on vous met en présence de miroirs concaves ou convexes dans lesquels vous vous apercevez sous des formes de pain de sucre ou de melon.