Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’Annuaire de Rouen a oublié d’indiquer dans sa liste des professions le nom des habitans bizarres de la ville qui se font un métier d’exploiter la mine du surnaturel. Il y en a pourtant un certain nombre, et nous pouvons dire surement qu’on en trouverait plusieurs dans chaque arrondissement de notre ville.

Les uns vivent cachés comme le grillon de la fable ; ils ont leur clientèle habituelle qui leur suffit ; les commérages entre voisines amènent de temps en temps une nouvelle recrue, cela suffit à faire bouillir la marmite du liseur de lignes de la main.

Il y en a d’autres dont la réputation est solidement établie, et qui se dérangent même pour donner des consultations dans la banlieue.

Les quartiers Orbe, Saint-Sever et de la Vicomté sont les plus favorisés ; chacun avec un genre spécial.

Il semble, d’ailleurs, que ce qui reste encore du vieux Rouen qui s’en va soit bien fait pour servir de cadre à ce qui reste des vieilles superstitions qui s’en vont. On rencontre, dans l’enchevétrement des antiques maisons