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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/292

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Et, sur ce dernier trait, il termine sa pièce, ou plutôt son pamphlet, en le menaçant de nouvelles attaques.

Pour le coup, Olivier Ferrand ne sut que répondre, et sa grande douleur le rendit muet. En annonçant le Poète vengé, il se contenta d’ajouter que cette pièce « était la parodie d’une comédie intitulée l’École des Poètes, qui se vend, par un aventurier que je ne connais pas et qui s’est permis de critiquer et de satyriser les ouvrages de l’auteur du Savetier de Péronne. »

Elle fera du bruit dans l’univers
Ma réponse contre lui, aura bien deux cents vers
Pour me montrer d’abord trés prudent et très sage,
Aucune réponse de moi il n’aura davantage.

Et l’Auteur vengé ou les deux Écrivains rivaux, comédie-vaudeville, imitée de Boileau, parut avec cette épigraphe « Beati pauperes spiritu. » « Pardonnez-lui Seigneur, car il ne savait pas ce qu’il faisait. » Et, certes, il ne savait pas ce qu’il faisait, le pauvre Bailly, car Ferrand, furieux, ne lui ménage point les coups. Il commence par le ridiculiser, sous le nom de Griffardin, « aventurier, colpor-