auteur du Savetier de Péronne. Sans user de subterfuges, il l’attaqua en face, en ne dissimulant point son but : « Je me propose, dit-il dans sa préface, de faire l’analyse de ces misérables productions, tant celles qui ont paru que celles qui sont encore à paraître. » Il a la résolution ferme de traiter comme elles le méritent « ces pièces aussi absurdes les unes que les autres, ces pièces insipides et dégoutantes. »
« La lutte qui va s’établir entre nous, dit-il, va divertir quelque temps les habitants de la ville, aussi bien que ceux de la campagne. »
Et, sur cette déclaration de guerre, il entra en lice, se moquant impitoyablement des titres que se décerne Ferrand, « être vil et rempant » ; il rappelle les farces qu’on lui a jouées partout où il est passé, à Rouen, au Havre, à Evreux, à Paris. Il se complaît à montrer les faiblesses de sa versification. Est-il, après ça, extraordinaire,
Que son médiocre talent
L’ait plongé dans la misère ?