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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/295

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À trois ou quatre pieds sous terre
Ci-git qui se crut un Voltaire.....
Pour qu’au même rang Ferrand fût,
Que fallait-il donc ?… qu’il mourût.

Vasseur, un autre inconnu, qui pourrait bien être un camarade de troupe, écrivit aussi alors une comédie : les Muses éplorées ou Gilles régisseur du Parnasse, pour servir d’apothéose à Ferrand, imprimée chez Pierre Lecomte, rue Malpalu, 58. On y voyait Ferrand dialoguant avec Terpsichore, la mère Angot et montant au sommet du Parnasse, porté par le cheval Pégase.

Le meilleur éloge qui fut fait du pauvre fou métromane qui avait amusé Rouen pendant si longtemps, tomba peut-être de la plume du grand artiste qui fut Hyacinthe Langlois :

Enfin, grâces aux fruits de ma muse échauffée,
Dévots, poètes, chanteurs n’en soyez point jaloux,
Je suis, comme Jésus, l’humble jouet des fous
Malheureux comme Placute et battu comme Orphée !

Olivier Ferrand avait surtout été un excentrique littéraire, un grotesque, préférant le plancher de la