Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/315

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par des croquis de Bérat, dans un numéro du Sylphe, dont nous avons déjà parlé. Il ne faudrait pas croire que le Marchand de mouron sut toujours bonne grâce à ses portraitistes improvisés des complaisances de leur crayon. Un beau jour, en janvier 1830, en apercevant une de ses caricatures exposées à la vitrine d’un marchand d’estampes du passage Saint-Herbland, il fut pris d’un accès de susceptibilité furieuse, et attaqua devant le tribunal correctionnel l’imprimeur lithographe Perruche, en 500 fr. de dommages et intérêts. Après plaidoiries de Me Deschamps, pour Pimort, et conclusions de Me Renard, avocat du roi, le Marchand de mouron fut renvoyé de sa plainte. Il ne se tint pas pour battu et attaqua le dessinateur Pieters, auteur du dessin. Nouvelles plaidoieries de F. Desehamps, pour Pimort, de Me Calenges, pour Pieters, et débat qui se termine par un jugement où il est dit « que la lithographie n’offrant aucun caractère de diffamation ou d’injures, la loi du 17 mai 1819 est inapplicable, » et,