Aller au contenu

Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/324

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toute dot, lui apportait un tambour de basque. Depuis ce jour, son épouse fut associée à sa gloire, et toutes les chansons que publia depuis Morainville sont suivies de cette indication : chantée par lui, son épouse et sa famille. Parmi les plus célèbres de ses curieuses productions, qui étaient écrites avec une verve et un sentiment poétique peu communs, certaines se sont longtemps chantées : les Garçons du pays en goguette, à la Gloire du grand Saint-Lundi, le Laboureur, les Moissons, d’une inspiration très-élevée et d’un sentiment qui rappelle Pierre Dupont, les beaux Jours, le Mariage, la belle Fermière, les jolies Villageoises, les rondes des Beaucerons. Bon nombre des chansons de Morainville demeurées populaires ont été reprises par des faiseurs de chansons modernes, qui ne se sont point fait scrupule de s’approprier les couplets les plus amusants : Les Aventures d’un Gas de Falaise, ou les Navets de Mauvilliers.

Qu’ils sont gros, qu’ils sont longs !
Qu’ils sont fermes, durs et ronds !
Qu’ils sont beaux, qu‘ils sont frais,
De Mauvilliers les navets !