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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/323

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avait l’honneur de prévenir le public qu’il se chargeait de la composition des couplets de fête, mariages, etc…, en le prévenant au moins un jour à l’avance. On le trouve sur le port ou chez lui, rue du Rosier, n° 7, à Rouen. » Fait prisonnier à Waterloo, le chanteur populaire resta huit mois captif en Angleterre. En revenant en France, le 23 mai 1816, il alla s’installer à Chartres, chez M. Lebatte, imprimeur. Il reprit bientôt son violon, son archet et son parapluie rouge, et se remit à débiter ses nouvelles chansons, courant de foire en foire, de village en village. Dans ses pérégrinations, il lui arriva une cocasse aventure. Morainville avait souvent l’habitude de se travestir en femme pour chanter ses gaudrioles de carnaval. Ses charmes plantureux séduisirent le garde-champètre de Courval, qui, tombé subitement amoureux, demanda sa main. Morainville devait, du reste, peu après, convoler en justes noces et épouser, le 5 juillet 1822, Marie-Marguerite Lejour, de Brest, marchande de chansons, qui, pour