Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/335

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tait son répertoire sur la place Lafayette ou près du Théâtre. C’est là qu’il fit entendre le fameux refrain bonapartiste :

L’Empire, c’est la paix.
Chantons, vive la paix.
Que la main du Seigneur
Protège l’Empereur.

qu’il prononçait l’Eeempereur, l’torchon brrrrûle à la maison, et l’air des IIirondèèèèles.

La fameuse chanson de : Vive la Crinoline ! fut son principal succès, avec la Saint-Vivien et Il a des bottes Bastien. Tout le monde riait à se tordre à ce couplet :

Notre portière Mme Taquet,
Savez-vous ce qu’elle imagine ?
Elle prend les cercles d’son baquet
Pour s’faire une crinoline.

Boulard, avant de s’établir chanteur ambulant, avait longtemps fait le métier — car souvent c’en est un — d’aveugle ! Un arrêté du maire, M. Barbet, sur la mendicité, l’avait guéri, ainsi que bien d’autres, du reste. Chanteur ambulant dans l’après-midi et le soir, Boulard qui, toute sa vie, habita le quartier Martain-