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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/346

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bras sa pâte de guimauve, se déroulant en longs filaments autour d’une armature en acier, toute tintinabulante de sonnettes et de clochettes de cuivre ; le marchand de gaufres, qui n’était autre que le père Moisseron, l’ancien contre-pître de Gringalet, toujours correct et propret, vêtu de blanc on de nankin des pieds à la tête, rasé de près, les cheveux gris soigneusement peignés, le nez chaussé de lunettes d’or, promenant gravement et avec une dignité solennelle, sur un plateau de bois orné d’un peu d’étoffe rouge, une pyramide de gaufrettes saupoudrées de sucre, et agitant de la main droite une cliquette au bruit sec, strident et prolongé, tout en criant : « Sans pareil ! »

Le père Moisseron, dont le nom appartient à l’histoire de la banque, nous amène à rappeler le nom de quelques types rouennais qui se sont créés une réputation dans le bel art de la lutte. Citons tout d’abord Roussel, le sauveteur qui, d’après la légende, aurait été sur le point d’épouser la fille d’un préfet, sauvée par lui au moment où elle se noyait ; Parfait,