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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/349

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gogne en même temps que Guillot-Gorju et que le gros et ventripotent Goguelu. On a de ce Gringalet un livret imprimé à Troyes en 1682 : Débats et facétieuses rencontres de Gringalet et de Guillot-Gorju, son maître. C’était donc pour le pître rouennais un nom de guerre, le nom d’un type ancien, repris pour son compte. C’était même le nom d’une fête grotesque qui se passait à Dieppe, vers le carnaval, et s’appelait la Gringalet. Pour porter un sobriquet aussi significatif, il fallait de toute nécessite offrir le physique de l’emploi ; aussi Gringallet était-il très-maigre et long, portant le chapeau gris à corne, la perruque rousse, l’habit écarlate indispensable, comme il le disait lui-même. Tel il est représenté avec son gros nez et ses petits yeux, dans une lithographie datée de 1820 et signée d’Alph. Cossard, qui fut fort probablement le nom d’un de ses compagnons de théâtre. Quoiqu’il devînt, pendant une période de sa vie, directeur de théâtre, Gringalet fut surtout un pître, l’un des derniers parmi les pîtres amusants et vraiment originaux, lais-