Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/352

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tion de domicile chez moi ! Ô calembourg, farouche et burlesque calembourg ! quelle influence tu as exercé sur mes bizarres destinées… »

« Ma jeunesse n’eut rien d’extraordinaire ; néanmoins, ma crue se développa si rapidement que mes parents disaient à chaque instant : « Voyez donc comme ce petit homme pousse » mais cette grandeur anticipée m’occasionna une forte indisposition, le sang se mêla dans les organes bilieux (on voit que j’étais déjà un homme à bile), et bientôt je ne fus plus qu’un petit homme jaune (Tom Jones) ; enfin je surmontai cette vilaine maladie, grâce à l’absence des médecins. »

« Or donc, dès que l’âge m’eut affranchi de l’épithète incivile de moutard, on m’expédia à Paris pour y apprendre l’état de fondeur. Ce métier, tout pénible qu’il était, fut de mon goût ; je m’y perfectionnai en peu de temps, et j’eus même la gloire de contribuer à la confection et à l’érection de la colonne Vendôme. »