Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/351

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né en 1789, dans la Côte-d’Or. Lui-même, dans une lettre écrite au journal le Censeur de Rouen, sous le titre Épître au Censeur, « Le chanteur Monsieur Gringalet au rédacteur, Monsieur N… etc. » a donné d’intéressants détails sur les débuts de sa vie. Nous croyons d’autant plus devoir les publier que l’opuscule qui contient cette lettre : Pleurez, pleurez, farceurs, Gringalet n’est plus !…, par Hyacinthe Lelièvre (1847), Rouen. (Delaunay-Bloquel), est devenu fort rare.

« Le fabricant de mon chétif individu, écrit Gringalet, était un honnête et bon menuisier du département de la Côte-d’Or : il était renommé surtout pour la confection de ses cercueils, aussi les morts du pays le firent-ils vivre longtemps dans une douce aisance, ainsi que la bonne Marguerite Vallat, ma mère, ce qui me faisait dire quelquefois aux vignerons nos voisins, que notre commerce de bière valait mieux que leur commerce de vin. On voit déjà qu’à peine au sortir de l’enfance, le calembourg avait fait élec-