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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/359

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beaucoup de saveur aux productions et aux chansons qu’il composait. Ne pouvons-nous mieux faire que citer les titres de quelques-unes ? Voici : le Faux pas de Mlle Babet Barbotte, horlogère sans mouvement, de la rue du Cadran, fille de M. de TonCuir, fabricant de parapluies pour la troupe, et breveté pour l’invention des bottes sans coutures et sans tiges, complainte joviale et gaie, composée en duo, sur l’air de la Bourbonnaise par GRINGALET, votre serviteur (chez Bloquel) ; voici une autre chanson faisant allusion à l’arrêté, pris par un maire de Rouen, enjoignant à tous les brouettiers d’avoir une sonnette à leurs brouettes et à leurs camions. C’est intitulé le Carillon des brouettes, chanté en grande volée, par GRINGALET, ex-fondeur de cloches de la rue Beffroy et apprenti sonneur à la cathédrale de Sotteville. Dédié aux conducteurs de carrosses à une roue.

Le couplet satirique suivant devint rapidement populaire :

Si les cocus que je connais en ville
Avaient chacun un’ sonnette au menton,
De Saint-Gervais au faubourg Martainville
On entendrait un fameux carillon !