Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/372

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quelque grande loge, principalement à celle de Cocherie. En 1865, Décousu faisait partie du théâtre du jongleur de couteaux Castigliano, où l’on représentait un drame, Marius le corsaire ou l’Esclave espagnole ; en 1873, il était au Théâtre parisien de Carolina, physicienne du gouvernement. La réputation de Décousu était universelle. Sur tous les champs de foire de France, parmi les gens du voyage, le pître rouennais était connu. Il y a quelques années, Décousu vieilli et malade, entra, pour se reposer, à l’Hospice-Général : toujours jovial et gai, de temps en temps pour distraire ses pauvres vieux camarades, Décousu retrouvait ses plus amusantes grimaces, ses cocasseries les plus drôlatiques, et donnait une véritable représentation. C’était fête alors chez ces pauvres gens qui, au souvenir des calembredaines de leur jeunesse, retrouvaient un peu de gaîté au milieu de leurs misères. Les sœurs, rangées au fond de la salle, n’étaient point les dernières à rire aux éclats des pantalonnades de leur vieux pensionnaire.