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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/95

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temps à forfait, ont dans maintes circonstances rapporté plus que telle ou telle comédie jouée sur une scène parisienne ? Sait-on qu’il y a des décors provenant d’artistes qui ont travaillé pour le Châtelet ou la Porte-Saint-Martin ? Sait-on enfin que l’établissement Cocherie, par exemple, paye au cachet et fort cher, son premier sujet ? Que Pietro-Gallici, le « magicien » octroyait jusqu’à 1,000 fr. par mois à son aide ?

Ce n’est rien encore, mais le plus curieux à voir, c’est le dessous de ces théâtres où les trucs les plus perfectionnés sont mis en usage. On trouve des machines continuellement en pression pour fournir la lumière électrique au moment voulu, d’autres machines qui servent à monter les décors pour les changemens à vue. Tout se fait par la mécanique, absolument comme dans un théâtre « sédentaire. »

La partie principale du personnel varie rarement. Quant aux figurans et aux choristes, ils changent avec chaque ville. L’offre répond toujours amplement à la demande et elles sont nombreuses à Rouen les jeunes personnes besoigneuses qui n’hésitent pas à revêtir le soir, moyennant un franc ou quinze sous pour la représentation, le « maillot chair » de l’établissement.