Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/260

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teront ou que des courriers partiront. Portez vos lettres, ou au Nonce, ou à madame la comtesse de Rynsky, sous l’adresse de madame de Circello ; elles m’arriveront sûrement, parlez-moi de nos maîtres infortunés, de leur Fille, de vos sentiments, de votre position, enfin de ce qui fait l’occupation de votre vie comme de la mienne, et croyez que rien au monde n’aura jamais le pouvoir de me distraire de mes chères et funestes idées.

» Vous savez tout ce que je pense sur ce qui vous est personnel et je suis charmée de vous voir tant de courage et de résignation.

» Adieu, mon cher, on trouve encore des douces consolations dans les malheurs, tels affreux qu’ils soient, quand on a une âme comme la vôtre. Comptez, si cela peut vous apporter quelque consolation, sur mon constant intérêt. Quels horribles anniversaires que ceux que nous amènent ces jours-ci ! Dites-moi dans quel temps vous avez vu la Reine dans cette affreuse prison, si elle ne vous a pas chargé d’aucune commission ou de quelques paquets… »

Madame de Tarente avait été profondément accablée par la froideur de la lettre que lui avait