fournir le moyen de se traîner en Allemagne, sous peine de les voir mourir sous ses yeux.
De ce nombre étaient cent fidèles et braves gentilshommes, près de la moitié d’entre eux gardes du corps sous quatre rois. Ils ne purent même pas toucher de la Russie leur solde échue, et ne purent obtenir un instant pour vendre le peu d’effets dont ils pouvaient disposer. La plupart de ces vieillards retombaient naturellement à la charge de leurs maîtres.
Dans cette cruelle nécessité, Madame, mue par un dévouement admirable à la cause de son oncle, se résigna à vendre ses diamants. Le séjour de Memel ne pouvant se prolonger pour elle, elle chargea madame la duchesse de Sérent[1], avant son départ, de recourir à madame de Pahlen[2] pour la négociation d’une affaire qu’il lui était impossible de traiter elle-même.
Madame de Sérent me communique la lettre qu’elle-écrivit le 18 février 1801 :
« Madame la duchesse d’Angoulême me charge, madame la comtesse, de m’adresser à vous pour