contrerait aucun qui fût prohibé et de nature à déplaire à Sa Majesté Impériale.
Alexandre Ier répondit à ces égards par une conduite généreuse et reçut le fils des Bourbons de manière à lui faire oublier les outrages dont l’avait abreuvés l’Empereur son père[1].
Dès mon arrivée à Mittau je repris mes fonctions de commissaire général et je fus chargé des dépenses de la maison, plus considérables qu’à Varsovie. La suite de Sa Majesté comprenait alors quarante-trois personnes, tant maîtres que domestiques dont je dressai l’état.
- ↑ Nous apprenons par les comptes de Hüe que le tsar servit au comte de Provence une pension d’environ 200 000 roubles. Malgré tout, le Prince avait grand’peine à suffire à ses dépenses mensuelles qui variaient entre 10 et 20 000 roubles. En janvier 1805, il possédait en caisse 25 000 roubles 13 751 florins. Les dépenses du mois, qui se reproduisent sans grandes variantes pour les mois suivants, sont celles-ci :
Roubles. Pharmacie 259 Lingerie 196 Bouche-office 771 Éclairage 906 Dépenses diverses 60 Soit 9 994 La situation s’aggrave encore, quand, à partir de juillet 1805, les libéralités du tsar se resserent, qu’il faut louer une « maison » 24 000 francs par an, payer les frais d’ameublement et d’écurie. On en est réduit à économiser sur la bouche-office et la bouche-cuisine. C’est un problème que l’entretien de la petite Cour !