Majesté dans le cabinet du Roi ainsi que les ministres au pouvoir ; Messieurs du Bouchage, Joly d’Abancourt, Bigot de Sainte-Croix, Champion et le Roulx de la Ville, et M. de Clermont-Gallerande.
De quart d’heure en quart d’heure, il arrivait des nouvelles du faubourg Saint-Antoine et des autres quartiers de Paris. Elles se contredisaient toutes. Les unes annonçaient la tranquillité, les autres, des commencements de rassemblements, mais faibles et aisés à dissiper.
Un officier municipal fut introduit dans le cabinet du Roi et, après avoir rempli sa mission, frappé de la sécurité apparente qu’il avait trouvée dans les appartements du château, il dit à M. de Clermont qu’il n’y avait pas un instant à perdre pour prendre des mesures de défense, car il était sûr que les sections allaient s’armer et marcher sur le château, décidées à l’attaquer, M. de Clermont le dit aussitôt à la Reine qui s’écria :
— Est-ce que vous pouvez croire, monsieur de Clermont, qu’ils osent venir attaquer le château ? Quelle folie ! cela est impossible.
— Tout me porte à le croire et à le craindre, lui répondit M. de Clermont.