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Page:François d’Aure-Geneviève ou L'innocence reconnue tragédie, 1670.djvu/92

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ACTE V


Scène I

l'Ambassadeur de France, Gertrude en deuil, Germaine
L'AMBASSADEUR

tenant un papier.

1755 L'ayant lu dans ses pleurs qu'il n'a pu modérer,

Il me l'a mis en main pour le considérer :

Et de vrai, sans pleurer, s'il eût lu ce reproche,

Il n'eut point eu de cour s'il ne l'eût de roche.

GERTUDE

J'en ai ouï parler ; mais je ne l'ai pas vu.

L'AMBASSADEUR

1760 Je vous le ferai voir, puisqu'il m'en a pourvu.

Il se lit bien qu'on voie à la lettre effacée,

La teinture de l'eau que ses yeux ont versée.

Le voici. Mais d'autant que pour faire passer

Cette humeur de tristesse il est allé chasser, 1765 Nous pouvons en repos à l'air de cette place,

Faire nos entretiens pendant qu'il fait sa chasse.

Je voudrais contenter ma curiosité,

Comme quoi ce papier fut écrit et porté,

Ayant appris de vous que cette Demoiselle 1770 En savait le secret, je le veux savoir d'elle.

GERTRUDE

, à Germaine.

Cela s'adresse à vous.

GERMAINE

.

Quitte pour répéter

Ce que je vous ai dit, je vais le contenter :