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Il n’est plus de tyrans pour quiconque sait lire :
De notre aveuglement l’erreur tint son empire ;
Mais les rayons du jour qui se lève et qui luit,
Font pâlir aussitôt les astres de la nuit.
Dans l’oubli de ses droits la France était plongée ;
Elle eut des Écrivains : la raison fut vengée,
Et la Philosophie, en ébranlant l’Autel,
Au Trône qu’il fondait, porta le coup mortel.
On cria liberté. Les Vôges applaudirent.
Bientôt, de leurs sommets, en foule descendirent
Des Soldats citoyens qu’on eut peine à compter ;
Nul tyran désormais ne pourra les dompter.
Ici, l’égalité, présent vraiment céleste
Ne fut que bienfaisante et ne fut point funeste.
Les pères vertueux de ces fils triomphans,
Ont mérité l’honneur d’avoir de tels enfans.

Ils reviendront dans peu, ces fils de la victoire.
Ils reviendront, couverts des palmes de la gloire.
J’oserai les chanter. Heureux, si j’avais su
Célébrer leur pays, comme ils l’ont défendu !


FIN.