y a précisément, c’est l’égalité : égalité de moyens et d’efforts, pour atteindre à des résultats égaux.
Eh bien ! et le rayonnement de l’intelligence, et les nuances de la sensibilité ?
L’égalité supprime les nuances et ne comporte pas de rayonnement.
L’égalité ne tire pas de feux d’artifice : est-on jamais sûr qu’à dose de poudre égale, deux fusées iront toutes les deux également haut ?
Qui opérera le nivellement des fusées ?
Et pour ce qui est du bouquet, il est manifestement contraire à l’égalité qu’une pièce se distingue ainsi entre toutes les autres, qui dure et brille plus longtemps que toutes les autres et fasse à elle seule du bruit, de la lumière et des étincelles, comme cent autres.
N’est-il pas enfin et surtout contraire à l’égalité que l’on jette ainsi de l’or, c’est-à-dire de l’argent, dans le ciel, qui est comme si on le jetait à l’eau, et que les uns tirent des feux d’artifice, quand les autres pour se chauffer n’ont pas de feu ?
La nature répand inégalement ses dons, et, comme elle, la société répartit inégalement ses richesses ; que l’on s’applique à réparer, au nom de la justice, ces inégalités, il faudrait d’abord que l’égalité fût justice, ce dont nous ne sommes pas si assurés, et contre quoi il y aurait beaucoup à dire, que nous avons déjà