réalité qu’elles se présenteront comme plus ingénieuses et plus élégantes.
— Il n’y a pas d’Histoire impartiale, puisque l’Histoire est un choix, que choisir, c’est préférer, et qu’il y a forcément un parti pris dans toute préférence.
— Mieux vaut encore les historiens qui s’avouent franchement des partisans ; ceux-là, du moins, ne trompent personne ou, s’ils nous trompent, c’est que nous l’aurons bien voulu.
— Le triomphe d’un historien, c’est quand il est arrivé à établir le caractère apocryphe ou erroné de ce qu’un autre historien considérait comme authentique ; mais qui nous assure qu’un autre encore ne triomphera pas du triomphateur ?
— Pour croire à la sérénité de l’Histoire, il ne faudrait pas la voir aux mains d’historiens qui se dressent les uns contre les autres avec si peu de sérénité.
— Qu’est-ce que la philosophie de l’Histoire ? On a tout lieu de craindre que ce ne soit ni de l’histoire, ni de la philosophie.
— Chaque peuple est fier de son histoire, et