il a raison ; mais comme toute histoire d’une nation se modifie et s’amenuise, dès qu’on la confronte, dans un même ouvrage, avec celle des autres nations ! Qu’un jour on écrive une histoire générale, non seulement du monde, mais des mondes, avec des éléments qui auront pu être également fournis par Mars et les autres planètes : à quoi se résumera notre histoire à nous, notre belle histoire dont nous sommes si fiers ?
— L’Histoire, c’est l’expérience des peuples ; il n’y a pas plus à espérer que les peuples profitent des leçons de l’Histoire que les individus des leçons de l’expérience.
— On nous montre l’Histoire comme un perpétuel recommencement ; mais pourquoi recommençons-nous ?
— Confondre le bonheur et le plaisir et parler indifféremment de l’un ou de l’autre, c’est commettre d’abord une impropriété de termes analogue à celle de ces écoliers qui, dans leurs narrations, qualifient belle une riante colline et joli le Vésuve en éruption, belle une