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Page:Franc-Nohain - Guide du bon sens (1932).djvu/248

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GUIDE DU BON SENS

« bluff » ; Monsieur de la Palisse est par-dessus tout, l’ennemi du bluff et des bluffeurs, et c’est ce qu’établit si joliment, par une image heureuse et frappante, ce couplet de sa chanson, l’un des mieux venus et des plus explicites :


On raconte que jamais
Il ne pouvait se résoudre
À charger son pistolet
Quand il n’avait pas de poudre.

Le nombre des forts-à-bras et des maîtres chanteurs qui n’ont pas de poudre et qui n’attendent pas d’en avoir pour charger leurs pistolets, ou, ce qui revient au même, vous en menacer !…

Et nous voici arrivés à la blessure qui emporta Monsieur de la Palisse :

On croit, puisqu’il en est mort,
Que la plaie était mortelle.

— On le croit, sans en être autrement sûr, car la plaie pouvait très bien n’être pas mortelle et Monsieur de la Palisse en mourir tout de même faute de soins, ou soigné à contresens par un chirurgien malhabile.

N’importe, Monsieur de la Palisse est mort, et il faut bien dire que cette mort est demeurée liée dans la mémoire des hommes au souvenir même de Monsieur de la Palisse, moins pour l’héroïsme avec lequel il la supporta que pour la façon dont elle nous fut rapportée :