Princesse de Franconie, la voit, en effet, et naturellement devient fou.
— Voilà un jeune seigneur qui manquait étonnamment de bon sens, direz-vous, et ce manque étonnant de bon sens fut puni avec justice : il ne l’avait pas volé !
Mais attendez la suite…
La Princesse de Franconie se souciait assez peu de ses victimes ; elles étaient trop ! Pourtant la flatteuse et téméraire insistance du jeune seigneur étranger a ému la princesse ; et puis il faut bien une péripétie à la pièce, même une pièce de théâtre de second ordre ; la péripétie donc, la voici :
Dans le château qui sert d’asile au pauvre fou, à son tour la Princesse s’est introduite, à son tour c’est elle qui regarde le jeune seigneur qui, lui, désormais, ne risque plus rien, puisqu’il est déjà fou.
Et c’est le tour, alors, de la Princesse de devenir, à la vue du jeune seigneur, non pas folle, mais amoureuse…
Quant au jeune seigneur, il guérit instantanément : du moment où il est aimé, il n’est plus fou, mais du même coup, il s’aperçoit qu’il n’est pas, qu’il n’a jamais été amoureux de la princesse ; et c’est la princesse qui deviendra folle devant l’indifférence du jeune seigneur étranger qui ne songe plus qu’à repartir dès qu’il a retrouvé toute sa raison…