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Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/100

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Si quelque jour, où on le secouait par la fenêtre,
Si, las d’être battu par la bonne à tout faire,
Le fier monarque du désert,
Si le lion s’était enfui, dangereuse bête…)

Et moi, je songe à tout cela,
Les yeux fixés sur le tapis grenat.

Je songe aussi qu’au baccalauréat, —
Une des fois où je ne fus
Pas reçu, —
Je regardais un grand tapis, de même,
L’interrogeant, anxieux, pour le théorème,
— D’ailleurs l’avais-je jamais su ? —
Dont je ne me souvenais plus…
Tapis grenat, celle que j’aime
Va venir :
De quels mots la charmer, une phrase, un poème ?…
Dans l’angoisse d’un trouble extrême.
Dis-moi, tapis, que lui faudra-t-il dire ?

Mais le calme tapis grenat
(Les tapis bien souvent restent sourds aux demandes),