L’usage des savons qui, même avant Rostand,
Firent la gloire de Marseille !…
Sévère, c’était pour son bien,
L’oncle, donc, l’accueillit par cette mercuriale :
— Quand les petits garçons ont les oreilles sales
Ne sais-tu pas ce qui advient ?
Apprcnds-le donc, puisque tu restes sans réponse,
Et prends-en ta part mon garçon :
Dans l’oreille des polissons,
Des arbres poussent, des buissons,
Et des épines, et des ronces !
Et alors tu verras si c’est agréable :
Des bêtes viennent, effroyables,
Avec des griffes et des crocs,
Et qui, dans les fourrés, se cachent… —
— Oh ! il n’y a rien là, répond Jacques à ces mots
Qui me fasse peur ou me fâche ;
Car il faudra bien qu’aussitôt
Toutes ces vilaines bêtes me lâchent :
Je sonnerai : « Taïaut ! taïaut ! »
Avec ma trompe d’Eustache. —
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