Aller au contenu

Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

            Cependant des gens vont et viennent,
S’arrêtant, en passant, devant le jeune Étienne ;
            (Albert s’appelle Etienne aussi,
                                    Ceci
Soit dit pour la commodité de mon récit, —
Stéphanie est d’ailleurs le nom de sa marraine).
            Donc tous au jeune Albert-Étienne
            Proposent d’une voix méliflue
            Divers objets qui constituent
Le cadeau le plus séduisant, à leur avis,
            Qu’un père, à son enfant ravi,
            Puisse donner pour ses étrennes.

Mais le père d’Albert, du geste les écarte,
            Et à son fils tient ce discours :

            — Albert, tu n’as reçu le jour
            Que longtemps après nos désastres.
Mais, cher petit, digne espoir de ma race.
            Tu dois t’en souvenir toujours !

            Or, ces jouets, que l’on te vante,
            Je rougis rien que d’y penser,