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Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/134

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Où s’envolaient des hirondelles :
Ah ! ce ne sont pas eux, tout roses, et si ingénus,
Qui se seraient mis dans des états pareils,

Calmes buvards des pensionnats de demoiselles.

Et ils étaient les confidents
Du premier mot d’amour qu’un jeune cœur soupire,
Chastes aveux, tendres serments,
Où se cacher pour les écrire,
Pendant la classe de calcul,
Sous le regard inquisiteur de sœur Ursule ?…
Billets qu’on écrit en tremblant,
— Amour, printemps,
Et lys et lyre, —
Pour le petit cousin Fernand,
Celui qui prépare Saint-Cyr ;
Papiers buvards que j’ai connus, gardiens fidèles
Des doux secrets d’amour des jeunes demoiselles…

Et d’autres buvards, plus modestes,
Dans le carton où l’écolier met ses devoirs,
Collés près d’une carte de France, où l’on peut voir,