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Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/145

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Pénétrer, au moins une fois le mois, dans nos maisons,
— Je vous demande un peu ce que ça signifie, —
Et nous souffrons qu’à nos intimités ils s’initient,
Ces gens qu’à peine nous connaissons :

Tout cela, sous le prétexte ridicule,
De vérifier nos pendules ;

Pendant une heure, ils tournent les aiguilles,
Et font
Sonner l’artistique (de bronze doré) petite fille
Qui court après un papillon,
Ou le berger contant à la bergère sa passion,
Ou la biche agile, le chien fidèle, le fier lion.
Ou Laure tendrement enlacée à Pétrarque, —
Nous n’y faisons pas attention,
Ce sont de pauvres maniaques ;
Remarque
Que si nos domestiques s’amusaient de la sorte,
Ce que nous les ficherions à la porte !…
Mais on dirait vraiment qu’une grâce d’État
Protège ceux qui, d’être horlogers, font état.