Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/146

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Pourtant, où cette manie n’est pas sans péril,
C’est quand ils grimpent, les imbéciles,
En haut des clochers de la ville :
Car vainement on voudrait les en empêcher,
Ils ont la rage d’escalader tous les clochers,
Et, comme des fous, ils se moquent
Et du vertige, et du danger,

Et vont causer, près de la girouette, avec le coq.

Quand soudain vos fils apparaissent
Ainsi perchés sur le clocher d’ardoise
De la mairie, ou de l’église de la paroisse,
Mères des horlogers, qui dira votre angoisse ?

L’horloge passe avant tout : régler l’horloge !
À la dignité de ce rôle,
Jamais l’horloger ne déroge ;
Hâte-toi, écolier qui te rends à l’école,
Et que les fidèles se pressent
Pour arriver, avant l’Évangile, à la messe :

L’horloger, au péril de sa vie, règle les horloges.