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Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/150

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N’était-ce pas à un bal costumé
À la légation de Suède, —
— Oh ! son bras blanc, son bras de neige !… —
Et de Norwège !

Ce gant, que je n’ai pas rendu,
— Oui, je veux garder en trophée,
L’empreinte de tes doigts de fée… —
Ce gant, naturellement, je ne l’ai pas rendu :
Et l’autre gant, alors, qu’est-il devenu ?

Maintenant cette idée m’obsède ;
Que deviennent les gants de Suède,
Que deviennent-ils,
Les gants de peau, les gants de fil,
Que deviennent
Les gants parfumés de verveine,
Ou qui ne sont pas parfumés,
Les pauvres gants périmés ?

J’en sais, des gants, j’en sais qui furent
Perdus en omnibus, perdus en voiture,