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Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/157

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        Monsieur Durand s’efforçait bien, bonne âme,
Par mille riens, mille cadeaux ingénieux,
De ramener un peu de gaîté dans les yeux,
        Les chers yeux de sa tendre femme !

                Il l’emmenait au concert Lamoureux,
Souper au cabaret comme deux amoureux,
                Voir Séverin, l’excellent mime,
                Et la Dame de chez Maxim ;
Il lui donnait des fleurs, des bijoux, tant et plus, —
                Et je passe, bien entendu.
                Sur les prévenances plus intimes : —
                            Temps perdu,
Madame Durand ne s’éjouissait que pour la frime…

C’est surtout quand la pauvre dame avait été
Prendre chez quelque amie une tasse de thé,
                Qu’elle revenait abattue ;
                            La vue
                D’un frêle essaim de jeunes filles,
Papillonnant autour des mères de famille,