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Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/185

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Comme je suis devenu grand,
Ils ont grandi, eux aussi, —
(Pas les mêmes, ceux qu’aujourd’hui
(J’achète, —)
Et alors je réfléchis
Que, peut-être,
Cette prétention serait fort indiscrète,
Si grands, vouloir qu’il les remplît…

Eh bien, j’en achèterai
Exprès,
Une paire de tout petits
Dans une boutique ;
Et je les ferai bien cirer,
— Ah ! pas une tache de boue,
Surtout,
Ni poussière, — qu’ils reluisent à s’y mirer !
— Sans quoi, le bon Noël pourrait
Demander d’un ton qui se pique :
— Ça, mais,
Croyez-vous donc qu’ainsi je brave la froidure
Pour venir faire vos chaussures,