Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/186

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Est-ce que vous me prenez pour un domestique ? —

Ces petits souliers tout petits,
Près de l’âtre je les ai mis,
Et tandis
Que mes songes heureux sont de sucre candi
Et de chocolat à la crème,
Quelqu’un s’approche et me réveille,
Et qui me chuchote à l’oreille :
C’est Noël,
Ignorant de mon stratagème ;
— Mon pauvre ami, me vient-il dire,
Avec des souliers si étroits
Tu dois
Souffrir un horrible martyre :

(Moi, du moins, c’est pieds nus que j’ai porté la croix !)

Prends cette petite bouteille,
Et tu m’en diras des nouvelles :
Uses-en, aussitôt disparaîtra ton mal… —

Voilà mon conte de Noël ;