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Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/234

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(Si seulement vous m’aviez écouté, vilain mari,
Et mis
Votre belle redingote !…)

Je songe, cependant, à ses portraits anciens,
Celui en petit collégien,
Bien sûr un daguerréotype,
Et le portrait pour la première communion,
Quand il avait des cheveux blonds,
Et qu’il chantait, de sa voix frêle, des cantiques…

Plus tard aussi, jeune avocat,
L’œil vif et la moustache retroussée,
Dans un cadre en peluche grenat,
Le beau portrait qu’il apporta,
Tout palpitant, un soir d’avril, à sa fiancée…

Tous, dans l’album de la famille,
Près de l’oncle, en lieutenant de la garde impériale,
Et de grand’mère, avec son châle,
Du temps qu’elle était jeune fille —
Ah ! comme on les laissait tranquilles !