Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/39

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J’avais, jadis, une épouse chérie,
Dont j’adorais l’esprit et les attraits :
Sait-on jamais, alors qu’on se marie,
Sait-on avant ce que sera après ?
En attendant, plein d’une douce ivresse,
Et confiant dans ses chastes serments,
Je l’entourais d’estime et de tendresse,
Avec mon cœur de soldat et d’amant.
                    Ensemble :
Avec son cœur de soldat et d’amant.

Chaque matin, elle allait, la parjure,
En cette gare, y vendre des journaux :
Peut-être bien les mauvaises lectures,
Presse maudite, auront causé mes maux !
Bref, un autre homme avait fait sa conquête,
Un soir, hélas ! je l’attendis en vain :
À mon chapeau préférant sa casquette,
Elle est partie avec un chef de train.
                    Ensemble :
Elle est partie avec un chef de train.

Et maintenant les besoins du service