Page:Franc-Nohain - Les Mémoires de Footit et Chocolat, 1907.djvu/115

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sont des gens très drôles et qui nous font rire !

Et l’autre, le pauvre petit orphelin, s’éloigne pensif en réfléchissant que ce doit être, en effet, une chose bien agréable que d’avoir des parents…

Et je me représente la curiosité émerveillée des élèves et les clignements d’œil, et les coups de coude, et les chuchotements que devait provoquer Footit lorsqu’il venait, au petit pensionnat de Nogent-sur-Marne où ses fils ont fait leurs études, lorsqu’il venait, heureux père, couronner Georges et Tomy à la distribution des prix.

Car les enfants de Footit ont été d’excellents élèves, ils étudiaient avec ardeur, avec soin, et rien, en somme, n’eût empêché qu’ils devinssent avocats, ou receveurs de l’enregistrement.

Ils parlent et écrivent le français tout à fait correctement, et c’est la joie de Footit, autour de la table de famille, de se faire reprendre sur son accent à lui, par Tomy, par Georges, ou même par le jeune Harry.

Mais quand on est le fils de Footit, le moyen de se passionner uniquement pour les analyses grammaticales ou les problèmes d’arithmétique ?

Et, entre les analyses et les problèmes, c’était Georges, c’était Tomy, qui venait implorer son père :

— Oh ! papa, je voudrais faire ça