Page:Franc-Nohain - Les Mémoires de Footit et Chocolat, 1907.djvu/119

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— Voilà précisément le cheval qu’il me faut, dit Chocolat, voulez-vous me le vendre ?

— Non !

— Trois mille francs ?

— Non !

— Cinq mille ? Dix mille ?

— Aucun prix.

— Mais enfin, pourquoi ? s’étonne Chocolat, un cheval qui assomme les femmes, qui vient d’assommer votre femme…

— Et ! c’est justement, riposte Footit, je pourrais me remarier !…

Footit et Chocolat se vantent : ils ne sont pas des époux si féroces ; et ce sont, par-dessus tout, d’excellents pères de famille. Nous l’avons déjà montré pour Footit ; quant à Chocolat, parlez-lui un peu d’Eugène et de sa petite Suzanne !

Eugène a quatorze ans ; sous la direction éclairée de son père, il sait tout ce qu’un jeune homme doit savoir à quatorze ans lorsqu’il veut et doit être clown :

— À son age, je n’en savais pas tant ! nous confie avec émotion M. Raphaël…

Oui, souhaitons qu’Eugène continue Chocolat, comme Tomy continuera Footit.